Petit Ă©moi aujourd’hui dans la blogosphère francophone : une blogueuse raconte qu’elle a sorti sa fille du système scolaire pour l’Ă©duquer Ă ĂŞtre une “vraie femme” genre apprendre Ă faire le mĂ©nage.
Vite fait mal fait, ce blog a pourtant été cité par des blogueur(se)s indignés.
Vous savez, le genre de billet qui reprend la même chose que le voisin qui écrit sur le même thème.
Pour vous rĂ©sumer vite fait : une ONG a voulu crĂ©er un “bad buzz”, comprendre une campagne nĂ©gative, en achetant des blogueur(se)s faisant semblant de s’indigner.
Je ne sais pas comment vous appelez le fait de vendre son âme littĂ©raire, mais moi j’appelle ça de la prostitution.
Sauf que bon, tout finit par se savoir, donc le coup de pute (c’est le cas de le dire) pour promouvoir la journĂ©e internationale des filles, c’est ratĂ© !
Vous trouverez plus d’infos sur l’excellent blog (de fille mais pour tous, comme le mariage) de Sophie Gourion.
Et comme je suis sympa, voici la liste des pseudo-blogs putaclics qui ont Ă©tĂ© achetĂ©s par l’ONG :
- C’est quoi ce bruit ?
- Papa Blogueur
- Virginie B le blog life style (un nom qui fait rĂŞver), merci au cache Google quand on assume pas sa propre prostitution…
- La mite orange
Du coup, Je n’en ai trouvĂ© “que” 3, je suppose que l’agence de communication n’avait pas assez d’argent pour acheter plus de blogueur(se)s.
Ces 3 blogs ont donc gagnĂ© le droit, avec cet achat, de mĂ©priser leur lectorat et de participer Ă une opĂ©ration de communication nĂ©gative…
En plus du billet de Sophie Gourion, je vous invite Ă lire Ă©galement la rĂ©action d’une maman praticante de l’IEF (Instruction En Famille = Ă la maison, pas Ă l’Ă©cole), qui se sent, Ă juste titre, encore une fois stigmatisĂ©e, ainsi qu’un billet Ă©voquant Ă juste titre la stigmatisation des travailleurs sociaux (les mĂ©chants services qui laissent les enfants mourir dans des lave-linges par exemple car tout est noir ou tout est blanc bien sĂ»r).
Au final, trois blogs mĂ©prisables et mĂ©prisants pour une cause mĂ©ritant qu’on la dĂ©fende mieux que ça.
Et moi aussi j’aimerais bien prostituer mon blog pour quelques euros, Ă l’image Ă©galement de ces blogueur(se)s technophiles ou de ces testeuse(ur)s de maquillage et produits de beautĂ©, plus sponsorisĂ© tu meurs…
Mise Ă jour : apparemment, coucher (intellectuellement) avec les blogs citĂ©s plus haut coĂ»te 500 €, comme le rapporte l’excellent rĂ©sumĂ©-critique de l’affaire par Slate. Un peu cher la passe ? + rajout d’un blog
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