La classe américaine ? Non merci !

Les États-Unis d’Amérique sont devenus un état fasciste ou c’est tout comme.
Mais les EUA sont nos amis, comme c’est appris aux enfants depuis la Seconde guerre mondiale.
Et si on changeait d’amis ?

Pour ceux qui ont raté l’actualité, Donald Trump est devenu président des États-Unis d’Amérique et ses premières mesures sont en rapport avec son programme.
Comprendre faire évoluer ce pays en état fasciste grâce à l’homme le plus riche du monde, Elon Musk.

Je vous recommande d’ailleurs de suivre cette belle évolution avec les articles et le podcast du journaliste américanophile Philippe Corbé.

D’un point de vue numérique, plusieurs solutions s’offrent à nous pour parer à d’éventuels soucis liés aux guerres commerciales ou militaires à venir, et c’est ce bon vieux Gandalf qui résume bien mon esprit du moment :

L’informatique c’est du matériel, principalement en Asie (chez les méchants chinois en partie, comme la grande majorité des biens manufacturés) mais aussi du logiciel, incluant l’hébergement de données dans le cloud.

Google c’est Android (dans votre smartphone) et Gmail.
Demain Trump demande à Google d’éteindre votre téléphone et c’est fini.
Au passage il accède aussi à vos e-mails. Sans vous le dire.

Microsoft c’est Windows (dans votre ordinateur) et Microsoft Office.
Demain Trump demande à Microsoft d’éteindre votre ordinateur et c’est fini (les linuxiens respirent (rigolent ?) et je rappelle qu’Apple est une entreprise qui soutient Trump).
Au passage, rien n’empêche Microsoft d’accéder à vos documents Word.

Même chose pour Meta (Facebook et vos messages sur Messenger ainsi que WhatsApp que l’entreprise peut lire comme elle le souhaite).

Le GPS est un système américain qui peut être désactivé à la demande des autorités américaines.

La CNIL vient de donner un avis favorable à l’hébergement des données de santé française chez Microsoft.
Polytechnique et l’Éducation Nationale ont signé de gros contrats avec Microsoft ces derniers mois.

Des exemples comme ça, il y en a des dizaines.
Heureusement, notamment grâce aux logiciels libre mais pas que, toutes ces solutions ennemies ont un équivalent européen ou en tout cas non étasunien.

Je peux citer en vrac :

• LibreOffice pour remplacer Microsoft Office pour toute la bureautique de base voire un peu plus
• Linux pour remplacer Windows dans les cas de logiciels compatibles et non exclusifs à l’univers microsoftien
• Galileo pour remplacer le système GPS
• LineageOS ou autres pour remplacer Android à la base même si ça reste un poil compliqué
• Le fédiverse pour remplacer les réseaux sociaux privateurs, avec par exemple Mastodon (équivalent de Twitter), Pixelfed (équivalent d’Instagram), Lemmy (équivalent de Reddit), etc.

Petite précision : pour des questions de souveraineté européenne, il vaut mieux un logiciel ou une solution, dans l’ordre :

1. français.e
2. européen.ne
3. libre et international.e
4. international.e

En fait, quand on quitte la sphère européenne, si le projet est hébergé sur GitHub (Microsoft) par exemple, ce n’est plus de la souveraineté à mon sens SAUF si c’est du libre donc récupérable et développable autrement / autre part.

C’est plutôt complexe comme réflexion, car par exemple je considère Signal comme une bonne alternative aux autres messageries instantanées mais Signal est étasunien.
Son fonctionnement (beaucoup de spécifications ouvertes, fondation en gouvernance, chiffrement et métadonnées quasi inexistantes, etc.) en fait quand même une alternative fiable par rapport aux autres solutions, et beaucoup plus simple d’accès et répandu que XMPP et un serveur européen.

LineageOS est hébergé en partie sur GitHub et ses développeurs, nombreux, peuvent être étasuniens, mais le code est libre et ouvert et la communauté reste assez active pour proposer au final une solution qui peut-être libérée de Google.
Les alternatives existent mais ça reste à étudier selon le smartphone.

Oui, les États-Unis d’Amérique ne sont plus nos alliés dans le domaine numérique.
Oui, il est possible de se passer de leur production.
Mais il faut franchir le pas et si ce n’est pas fait au niveau gouvernemental européen et français, ça sera l’équivalent du pipi sous la douche.

Petit post-scriptum : il serait tentant, toujours dans le numérique, de voir la Chine et sa dictature adepte du capitalisme d’état et de la colonisation africaine, comme une valeur refuge mais je vois ça comme passer de Charybde en Scylla donc…