Le NAS pour gérer son propre stockage en réseau

Il y a plusieurs étapes pour apprendre à gérer son stockage de données personnelles, voire les diffuser éventuellement.
Le NAS représente l’aboutissement, à condition d’aimer le cambouis.

À force d’emmagasiner des données, la place vient à manquer.
N’importe quel informaticien de base en conviendra.

Je possède des données que je transporte de disques durs en SSD, le prix du stockage fondant comme neige au soleil régulièrement.
Je possède des données téléchargées de sources disparues.
Je possède des données et j’ai besoin d’y accéder de partout.

Avec l’apparition du cloud, soit un ordinateur distant, des possibilités sont apparues, pour un prix relativement modeste.
Mais la culture du tout gratuit étant profondément ancrée dans mon subconscient, avec une vision du Web non marchand très importante, j’ai toujours esquivé les solutions de facilité de ce type, et ce depuis plusieurs années.

Évidemment, à force de ne rien faire, ça continue de s’accumuler.
Du coup, un beau jour, ou peut-être une nuit, j’ai rassemblé les différents besoins inhérents à ces données stockées, histoire de faire un petit bilan.

Dans le désordre, j’ai :

  • des photos numériques, remontant aux années 2000
  • des vidéos à usage unique
  • de la musique (rarement jouée car sans dispositif pratique pour jouer des MP3 à portée de main)

Rien d’exceptionnel finalement, mais avec un double besoin d’accès : téléverser des données ET télécharger (accéder) à ces données.

En fait, depuis des années, j’ai toujours jonglé entre les diverses solutions.
Récupérer des données par différents moyens, les stocker dans différents emplacements en fonction des besoin d’accès (stockage froid, stockage mobile (clef USB ou disque externe en gros), stockage afin de diffuser sur Internet de façon privée, etc.

L’heure était donc à la concentration.
Avec l’aide de plusieurs étincelles, j’ai eu envie de tenter l’aventure du NAS.
Mais pas d’acheter un NAS tout préparé comme ceux de la marque Synology.
Un NAS fait à partir d’un ordinateur type Raspberry Pi avec une distribution Linux sous le capot et du stockage recyclé.
Le tout relié sur une Freebox avec connexion optique.

Et quoi de mieux avant de se lancer qu’un bon entraînement ?
Une personne que je dépanne occasionnellement en informatique cherchait une solution de partage de fichiers sous Windows, accessible en local, sans dépenser une somme faramineuse.
Réponse : un NAS, avec un partage SAMBA.
Et ça tombe bien, car côté système, il existe une solution plutôt robuste : OpenMediaVault, OMV pour les intimes.

OMV est une distribution Linux basée sur Debian à laquelle se rajoute une interface Web permettant de gérer le stockage son accès via un réseau, NAS signifiant Network Attached Storage (Serveur de stockage en réseau).

Le premier essai fructueux m’a donc permis d’appréhender l’interface, car gérer les disques, les partitions, les droits d’accès et les tests s’est avéré parfois un peu prise de tête.
J’ai quand même réussi à mettre en place un système RAID 1 (deux disques durs qui sont vus comme un seul avec les données écrites en double sur chaque disque avec des accès SAMBA différents).

Du coup, ayant appris fortuitement qu’il était possible d’augmenter le voltage des appareils USB sur un Raspberry Pi (sinon pas de disque dur branché sans alimentation externe), je me suis décidé à passer à l’acte et j’ai commencé à faire des recherches pour trouver un Raspberry Pi pas trop cher.
Sauf que la crise des semi-conducteurs est passée par là et alors qu’à une époque un Raspberry Pi coûtait entre 35 et 75 € seul, il faut désormais compter entre 200 et 250 € !

Je vous passe les détails des recherches mais il est apparu qu’acheter un ordinateur ordinaire de seconde main sur Ebay, en visant ceux ayant un boîtier très petit, était une solution BEAUCOUP moins onéreuse et c’est ainsi que je suis devenu l’heureux propriétaire d’un Lenovo M72e Tiny pour environ 80 €, avec son processeur plus rapide que celui d’un Raspberry Pi Intel Core i3-3220T) et ses 8 Go de RAM, sans oublier le SSD interne.

J’ai dégoté dans mes disques externes un disque de 150 Go (qui servira à accueillir la copie de sauvegarde des photos évoquées précédemment) et un disque de 1 To pour le reste, le tout formaté en Ext4.

Prochaine étape : installer OpenMediaVault et configurer le tout.

En attendant, voici à quoi ressemble le tout une fois configuré :

Tableau de bord OMV 6

6 réflexions sur “Le NAS pour gérer son propre stockage en réseau”

  1. @Gilles Moi aussi ☝🏻Après 1 an de double-run avec un vieux QNAP 32bits qui supportait plus les MaJ QTS depuis très longtemps et exactement le même model sous OMV pour tester chaque features, je suis en « PROD » avec OMV depuis novembre 2022 et j’adore 🥰👌🏻Je suis vraiment content d’avoir repris la maîtrise sur mes données 😏

  2. Le problème est de considérer aussi la consommation electrique de tout ca. Il est mignon ce lenovo et à l’époque de l’achat de mes syno je n’avais pas trouver d’équivalent efficace.depuis ca a beaucoup progressé notamment côté pi et omv

    1. Je ne saurais pas mesurer ça, c’est une alim. 240 watts avec transfo 65.
      L’autre avantage d’un PC “standard” (avec du x86_64) par rapport au Rpi, c’est que tu as plus de facilité à installer Debian et autres distributions compatibles.
      Et si tu veux un logiciel spécifique qui n’existe pas en architecture ARM, c’est mort pour le Rpi…

  3. Ping : Installer et configurer OpenMediaVault – Blog du Parigot-Manchot

Répondre à Gilles Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Retour en haut